Comment retrouver la nature
C’est le printemps, le mercure remonte et voilà l’occasion toute trouvée de redécouvrir cet univers qui nous attend dehors. Selon des études récentes*, le lien avec la nature est essentiel à notre bien-être psychologique, social et physique. Les personnes âgées qui vivent à proximité d’espaces verts ont tendance à vivre plus longtemps, tandis que les gens qui ont des rapports réguliers avec la nature sont généralement plus heureux et se sentent plus comblés.
« En passant du temps en pleine nature, nous nous rapprochons du monde dans lequel nous évoluons », affirme Jon Hayes, coordonnateur des programmes au High Park Nature Centre* à Toronto. « Nous vivons tellement d’heures devant nos écrans, qu’il nous faut sortir pour prendre conscience de ce qui se passe à l’extérieur et cela nous ramène à une réalité que nous ne voyons plus. »
Alors, comment pouvons-nous profiter des merveilleux bienfaits de la nature? La première étape consiste à créer des liens avec elle.
« Quand on s’engage envers une chose, on commence à s’en préoccuper puis à vouloir en savoir davantage à ce sujet et ces nouvelles connaissances viennent éclairer les décisions que nous prenons », dit Jon Hayes. « Les gens commencent à prendre conscience de ce monde autour d’eux auquel ils ne prêtaient aucune attention auparavant. Mais quand ils apprennent un peu à le connaître, ils se mettent à remarquer certains aspects qui leur étaient étrangers et cela constitue une nouvelle source de richesse dans leur vie. »
Voici cinq moyens faciles de se rapprocher de la nature pour profiter d’expériences enrichissantes en plein air.
Partir en promenade
« Je n’ai jamais regretté d’être allé en randonnée », déclare l’écologiste Hayes. « Je travaille au centre High Park depuis neuf ans et chaque fois que je m’y promène, je découvre un élément fascinant sur lequel je veux me renseigner. » Non seulement une randonnée permet-elle d’observer une grande diversité de plantes et de fleurs sauvages, mais c’est prouvé* qu’une « promenade dans le parc » améliore instantanément l’humeur. Alors, mettons nos chaussures de sport et rendons-nous au parc ou au coin de verdure le plus proche. Ça fera du bien à la tête comme au cœur.
Explorer l’arrière-cour
Que l’on vive en banlieue ou dans une zone rurale, il est fort probable qu’une flore et une faune des plus riches se trouvent à deux pas. Il suffit d’ouvrir les yeux et les oreilles pour le savoir. « C’est aussi simple que de remarquer les fleurs et les insectes autour de nous », souligne Jon Hayes. « Si l’on regarde attentivement, on peut observer de nombreuses espèces d’insectes dans notre propre arrière-cour. » Même si l’on vit en ville, la nature n’est pas plus loin que le parc du quartier. Évoluer dans un endroit sans chercher à le changer de quelque façon que ce soit peut s’avérer très salutaire pour la santé. En prenant le temps d’explorer à fond un lieu nouveau, tout en bénéficiant des effets revitalisants de la nature, on se fait le plus grand bien à l’âme.
Tenir un journal de la nature
Un journal de la nature combine les effets apaisants de la créativité et de la nature. Jon Hayes suggère d’y consigner des notes sur les espèces animales et végétales aperçues en précisant le moment de chaque observation. « Par exemple, où et quand a-t-on vu la première feuille d’érable de la saison? Et d’autres précisions du genre », dit-il. « On peut y dessiner des croquis représentant le monde qui nous entoure, sans qu’ils soient nécessairement des chefs d’œuvre. On peut y aller de quelques remarques, y coucher un poème ou y souligner une chose nouvellement aperçue. Peut-être une liste d’oiseaux observés, même si l’on n’en connaît pas le nom exact. L’important, c’est que le nom ait une signification particulière pour nous. »
Devenir membre d’un club d’ornithologues
Jon Hayes recommande également de joindre un club local d’ornithologues. Ces dernières années, l’observation des oiseaux atteint en effet de nouveaux sommets de popularité partout en Amérique du Nord. L’ornithologie, qui permet essentiellement de voir les oiseaux dans leur habitat naturel, est aussi un bon moyen de se rapprocher non seulement de la nature, mais aussi des gens qui s’intéressent aux mêmes choses que nous. « En forgeant des liens avec des amoureux de la nature, on peut avoir beaucoup de plaisir tout en élargissant nos connaissances », rappelle Jon Hayes. Autre possibilité : Prendre en photo des oiseaux du voisinage et les mettre en ligne à eBird.ca.
Visiter un centre d’interprétation de la nature à proximité
Heureusement, nous vivons dans un pays qui possède une abondante nature d’un océan à l’autre. Il n’est donc pas étonnant qu’il y ait partout au pays de nombreux sanctuaires naturels, comme le High Park Nature Centre à Toronto, qui valent le détour. De Vancouver* et Edmonton* en passant par Ottawa* et Montréal, ces établissements respectueux de l’environnement offrent un large éventail d’ateliers et d’activités qui favorisent une meilleure compréhension de la flore et de la faune et un rapprochement de la nature qui nous entoure.
« On étudie la nature avec sa tête, son cœur et son corps », affirme Jon Hayes. « Le cerveau acquiert les connaissances, le cœur nous fait vibrer pour elles et le corps nous permet de vivre l’expérience qu’elles nous apportent. Quand ces trois aspects sont réunis, passer du temps dans la nature devient une activité que l’on recherche plutôt qu’une obligation. »
*Sites en anglais seulement